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"HORS DU TEMPS"

Recueil de Poèmes

de 1961 à 2020

Auto-edité Chez Editions JKDC en JUILLET 2020

Jean KUBLER

PROLOGUE de « HORS DU TEMPS »

 

Le Recueil de mes petits POÉMES de 1961 à 2020

 

  Vous saviez en choisissant cet ouvrage que vous seriez en tête à tête avec le plus profond de mon être.

  Un poème n’est jamais anodin.

  Il porte, à chaque mot, toute l'intensité des sentiments de son créateur.

  Peu importe le nombre de ligne, de mot, de rime, riche ou pauvre ou inexistante, ce qui compte, c’est ce que vous allez ressentir à la lecture du poème, ne serait-ce qu’avec un seul d’entre tous. On appelle ce moment « être en communion » avec un texte, avec un auteur, avec le poète, avec celui qui met dans ses mots, sa pensée, son cœur, son âme, sa vie, ce qu’il est à cet instant, ce qu’il fut, pour devenir ce qu’il sera.

  Vous n’aimez pas celui-ci, peu importe, passez au suivant, jusqu'à celui qui va chambouler vos sens, vous faire perdre pied et vous envoyer dans les rêves, dans mes rêves ou dans mes tourments.

  Les poèmes de 1962, quand j’avais 16 ans, et ceux de 2020, ou j’ai 74 ans, ont tous le même point commun, ils expriment mes sensations et mes sentiments les plus profonds.

  Alors, pour les ranger de façon logique, même s’il n’y a pas de logique en poésie, j’ai choisi deux thèmes et classé les textes chronologiquement ce qui me parait être la meilleure solution, mais présent et passé sont si proches.

  Donc adieu aux grands principes et bonjour à la fantaisie.

  Lisez bien, l’un d’entre eux va vous parler, au plus profond du cœur, on sera sur la même longueur d’onde.

  Si vous ne le trouvez pas, alors, posez les yeux à l’horizon et voyez le champ de bleuets, là sont les âmes de nos poètes.

Hors du temps 1ère de couverture

HORS DU TEMPS (est le titre de mon ouvrage)

1/ Autour de Nous

Hors du Temps, Hors de nous

(est la première partie de l'ouvrage)

2/ Et Ailleurs

Hors du Temps, Hors du reste

(est la deuxième partie de l'ouvrage)

POEMES de 1961 (j’ai 15 ans)

À 2020 (j’ai 74 ans)

(C'est une sélection des poèmes que j'ai écrit de 1961 à 2020

chacun est daté et correspond à une période précise de ma vie)

1/ Autour de Nous,

    mais « Hors du Temps »

Espoir

  

Oh ! Espoir de ma belle aimée

Ciel enchanteur, bleu de ma vie

Oh ! Pureté d’amour mêlé

Pour toi j’ai perdu mon ami

 

Tu es, belle, ma sœur, ma muse,

Comme un fou à tes pieds me jette

Et par n’importe quelle ruse

Me dis l’amour que tu me prêtes

 

Quand un jour tu m’es apparue

Ta beauté, ton meilleur appât

Par ma faiblesse m’a valu

L’amour dont on n’est jamais las.

 

Toi, triste objet de mon amour,

Tu fus ma joie et mon soutien.

Je suis pris à mes propres tours.

Je suis pris et perds tous les miens.

 

Chavanoz en Janvier 1961 (j’ai alors 15 ans)

La belle et la bête

 

Un jour une âme traîtresse

Dans un corps démoniacal

Vit une belle déesse

Et s’en éprit comme du « mal »

 

L’esprit de la mâle bête

S’examinant se vit sale

Et jura de faire nette

La place de cette gale

 

Vite tout cela fut fait

Lors d’une rencontre, pâle,

L’esprit fut beaucoup moins laid

Son âme beaucoup moins sale.

 

Souvent les Déesses veulent

Pour s’équilibrer du « mal »

Se cantonner dans le « veule »

Afin d’être toutes égales.

 

C’est ainsi que sur la dure

Les amants se sont revus

L’âme était devenue pure,

Et la déesse en mourut

 

Meyzieu année 1962

 

A peine né

 

Le printemps s’en est allé,

Peut-être reviendra l’été,

Où sera le temps d’aimer,

Loin sans doute ou, bien caché.

 

Le fil de ma vie s’effeuille

Vite, vite que je cueille

Ton fruit d’amour, sans écueil

Avant que n’arrive le deuil.

 

Comment, je suis déjà vieux,

Il faut que j’ouvre les yeux

Loin, tout là-haut, vers les cieux

Que je voie, enfin, mon Dieu.

 

Ah ! la vie, terrible coup,

Poids des ans, je deviens fou,

Vite, Dieu, que je te loue,

Trop tard, c’est la fin de tout.

  

Chavanoz en Janvier 1963

 

 

Les pauvres gens

 

Ne pleure pas pauvre dément

Et vis et meurs, reconnaissant 

Quitte toujours, sans te soucier

De ton malheur, de ton péché.

 

Oh viens donc, pauvre homme, 

Bien près de la bête, 

Te blottir, et donne

L’esprit que tu guettes.

 

Ne pleure pas, sale dément, 

Et cris et ris, en blasphémant, 

Quitte toujours, sans te soucier, 

De ton malheur, de ton péché.

 

Et viens donc, vil homme, 

Gémir et pleurer 

Sans raison, sans forme 

Tuer et blesser.  

 

Ne pleure pas, triste dément, 

Et vis et meurs, tout en riant, 

Quitte toujours, sans te soucier, 

De mon malheur de mon péché 

Oh viens donc, triste homme,

 

Bien vivre et pleurer 

Dans l’antre qui te donne 

La force de penser.

 

Ne pleure pas, riche dément,

Plais et chante, comme un croquant,

Quitte toujours, sans te soucier,

De ton bonheur, de tes péchés

Et viens donc, riche homme,

Jouir et payer

La femme qui te donne

Un corps pour créer.

 

Ne pleure pas, pauvre dément,

Et ris, et meurs, sans te soucier,

De ton malheur, de ton péché,

Oh ! viens donc vieil homme,

Dans ton cœur, froisser

Et fermer l’album

Que Dieu t’a laissé.

 

Eh oui, tu meurs, pauvre dément,

Ta vie, ton cœur, reconnaissant,

Tu nous quittes, sans te soucier

De nos malheurs, de nos péchés

Et meurs donc, mon homme,

Sans cri et sans pleur

Ton esprit se donne

Puisque c’est ton heure

 

Lyon en Décembre 1962 (j’ai 16ans)

Revu en Janvier 1963 (j’ai 17ans)

 

                             

Folies

Je pleure, mon âme,                   L’espérance douce

Et je ris de ce calme                   Le dépit qui courrouce

D’une fausse amie                     Aux plaisirs de la terre

Toi, ma pauvre vie                     Aux douleurs de la guerre

 

 

Une lueur douce                        Oh ! mon âme, tu pleures

Pareille à la mousse                   De cette double douleur

Doux filet de pluie                     De ton corps, de ton cœur

Qui frôle mon esprit                  En tumultes et frayeurs

 

 

Des lumières blanches               Oh ! Joies d’ici-bas

Dessinent tes hanches,              Charybde et Scylla

Formes radieuses                       Qui jettent notre esprit

Et douces berceuses                  Dans l’antre de la folie

 

 

Douceur infinie                         J’aime ce plaisir,

Souplesse alanguie                     L’amour et ton sourire

De ton corps de topaze             La rose cueillie

Sur la mousse rase                     S’accroche à la vie

 

 

L’amitié d’un jour                      Mon cœur, pour toi, a faibli

Le désir de l’amour                    Mon corps, pour toi, a suivi

Bonheur si parfait                      Là, je pleure pour mon âme

Sur les visages défaits                Et, au fond, je ris de ce calme

 

 

Lyon (au 3 rue Mercière) – en Juin 1964

 

Chavanoz « le Bourg » en Nord Dauphiné (Isère)

Les hauts de CHAVANOZ

Les fêtes et la bonhommie permettaient, en 1961, aux Chavanoziens, de supporter avec simplicité une vie de labeur aux champs ou bien d’ouvrier dans la florissante industrie textile locale, entrecoupée de festives occupations goulûment dégustées.

On fabriquait chez l’Emile, par exemple, l’un des chars du défilé de Juillet.

Une ou deux fois par semaine, pendant cinq mois de l’année, tous les bras du village, vissaient, peignaient, froissaient ou collaient, grillages, planches, estrades et fleurs de papiers, pour épater ceux d’en bas, ceux de Belmont, d’un char, véritable œuvre d’art, résultat de leur imagination.

Bien que parfois difficile, la vie s’égrenait jour après jour, imprimant dans la mémoire de nos anciens les différences d’avec, avant, et dans nos jeunes têtes l’empreinte du bonheur de maintenant.

Mais le savait-on à ce moment-là ?

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